Règles et notions importantes

بسم الله الرحمن الرحيم

Le jugement d'un acte varie selon sa finalité

Le Prophète ﷺ a dit : « Il n'y a pas d'acte sans intention, et chacun sera rétribué selon son intention. » [1]

Cette règle englobe les points suivants :

·  Tout ce qui permet d'accomplir un acte obligatoire est obligatoire.

·  Tout ce qui amène à un interdit est interdit.

·  Tout ce qui amène à un acte détestable est détestable.

·  Tout ce qui permet d'accomplir un acte recommandé est recommandé.

·  Tout ce qui amène à un acte licite est licite.

Exemple : faire en sorte que l'eau touche la peau durant les ablutions est obligatoire, il est donc obligatoire d'enlever tout élément empêchant l'eau d'atteindre la peau (comme de la peinture), car tout ce qui permet d'accomplir un acte obligatoire est obligatoire.

Le doute n'affecte pas la certitude

Le Prophète ﷺ a dit concernant la personne qui pense ne plus avoir ses ablutions pendant la prière sans en être vraiment sûr :

« Qu'il ne s'en aille pas tant qu'il n'a pas entendu un son ou senti une odeur. » [2]

Sache, qu'Allah te préserve, que le doute dans les adorations se divise en deux grandes catégories :

1) Le doute constant : c’est-à-dire que la personne doute tout le temps dans ses adorations (nombre d'unités de prière, les ablutions …) = dans ce cas, cette personne ne doit pas prendre en compte ce doute jusqu'à ce qu'elle guérisse de cette maladie ; elle doit donc faire l'adoration de manière normale et ne rien recommencer à cause du doute.

2) Le doute occasionnel : c’est-à-dire que ce doute peut arriver de temps en temps sans que ce ne soit une habitude = dans ce cas il faut distinguer entre deux situations :

A.   Après l'adoration = le doute n'est pas à prendre en compte et la base est que l'adoration a été bien accomplie.

    Exemple : après avoir finit la prière je doute si j'ai fait toutes les unités de prière ou s'il en manque une = la base est que la prière a bien été accomplie et je n'ai pas à prendre en compte ce doute.

B.   Avant la fin de l'adoration = il faut ici se baser sur la certitude.

Exemple : Avant d'avoir fini la prière du Dhohr, j'ai eu un doute sur le nombre d'unités de prière que j'ai accomplie (soit trois unités, soit quatre par exemple) = je suis sûr que j'en ai fait trois mais je doute sur la quatrième, je me base donc sur le fait que j'en ai fait trois, j'ajoute une unité de prière, et je me prosterne à la fin (prosternations de distraction que nous verrons dans un prochain cours si Allah nous le permet).

La difficulté apporte la facilité

Allah a dit à la sourate numéro 2 verset 185 : "Allah veut pour vous la facilité, et il ne veut pas pour vous la difficulté."

L'islam est donc une religion simple qui ne cherche pas à rendre difficile une chose facile.

Et il faut savoir que la difficulté se divise en deux catégories :

1) Difficulté habituelle : c'est celle qui est liée de manière normale à certaines adorations comme le fait de se lever pour la prière du fajr = cette difficulté n'est pas prise en compte, il faut donc obligatoirement se lever pour le Fajr même s'il y a généralement une certaine difficulté.

2)  Difficulté occasionnelle : il faut distinguer entre deux situations :

                A.   La difficulté régulée par les textes = elle est prise en compte.

Exemple : L'islam considère le voyage en lui-même comme une difficulté ; le musulman peut donc profiter des permissions liées aux voyageurs lorsqu'il voyage même s'il ne ressent pas de difficulté durant celui-ci. Celui qui voyage en première classe par exemple peut regrouper entre les prières, de même pour celui qui voyage en voiture.

B.   La difficultée non-régulée par les textes : c’est-à-dire qu'il n'y a pas un texte spécifique pour réguler cette difficulté en particulier comme les différentes maladies qui peuvent nous toucher = si cette difficulté est intense, elle apporte la facilité ; sinon non.

Exemple : Un léger mal de tête ne permet pas de ne pas se présenter à la mosquée pour prier en groupe, mais une forte fièvre le permet.

والله أعلم

N'hésitez pas à poser vos questions en lien avec ce cours dans les commentaires sur YouTube.

Qu'Allah nous accorde un savoir bénéfique.

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[1] Rapporté par Al-Bukhary (numéro : 1) et Mouslim (numéro : 1907).

[2] Rapporté par Al-Bukhary (numéro : 137) et Mouslim (numéro : 361).